Bien-être de l’environnement

fanion
Elevages bien etre_Porcherie lin

NOS PERSPECTIVES : éco-concevoir nos produits, de la ferme à l’assiette, dès 2040

Même si le chemin est encore long, nous savons déjà :

  • Transformer nos lisiers en fertilisants naturels à haute valeur ajoutée, nos graisses en biocarburant avancé
  • Recycler l’eau nous-mêmes, pour la réutiliser
  • Rendre autonomes en énergie une partie de nos outils industriels
  • Valoriser les effluents d’élevage sous forme de biogaz à usage domestique ou d’électricité et chaleur
  • Élever des porcs en émettant en moyenne 5% de gaz équivalent CO2 en moins qu’un élevage français moyen (référence Agribalyse – Ademe 2023).

4 questions clés

Quel est l’impact environnemental de la nutrition animale ?

Environ 50% de l’empreinte carbone d’un porc vient de l’alimentation des animaux… alors :

  • Nous réduisons le volume d’aliments distribués grâce à des recettes qui profitent davantage aux animaux (135 tonnes d’aliments gagnés / an, soit 65 T équivalent CO2).
  • Grâce à la non-castration (les mâles entiers profitent mieux), nous avons réduit les besoins en alimentation de 122 tonnes / an / élevage, en moyenne, ce qui correspond à 23 terrains de football de surfaces agricoles
  • Nous nous approvisionnons à 79% en France, soit dans nos fermes, soit dans les zones de production céréalières (Beauce, Berry..).
  • Et en plus nous développons progressivement des cultures sans pesticide (notre programme ENVI), en les remplaçant par des biostimulants et du désherbage mécanique

En matière de soja : 

  • Nous donnons deux fois moins de soja aux cochons que la moyenne des élevages français, en le remplaçant par du tournesol
  • Nous avons été parmi les premiers signataires du “manifeste soja” de l’ONG Earthworm pour lutter contre la déforestation importée, et sommes engagés via notre coopérative, en faveur de la non-déforestation.
Que faisons-nous pour les lisiers ?

Environ 40% de l’empreinte carbone d’un porc vient des effluents (lisiers). Pour limiter leur impact environnemental : 

  • Premier point, nos mâles non-castrés profitent mieux de ce qu’ils mangent, donc génèrent moins d’effluents : nous estimons que, pour chaque élevage, cela correspond à 12 ha de surface d’épandage en moins (17 terrains de football)
  • Depuis plus de 30 ans, nous transformons les lisiers et les vendons sous forme de fertilisants organiques pour la vigne, le maraîchage, l’arboriculture, en France et dans 50 pays dans le monde ; ils se substituent aux engrais chimiques.
  • Notre lisier alimente aussi nos méthaniseurs, dont celui de notre coopérative qui est le plus gros d’Europe sans épandage (les restes de matière organique après méthanisation sont transformés eux aussi en fertilisants) ; concrètement, ce dernier fournit l’équivalent en gaz de 12 200 logements neufs (autant de gaz qui n’est pas issu de ressources fossiles).
Et l’empreinte carbone de la viande ?

L’élevage de porcs français représente 0,3% des émissions de CO2 nationales

  • Pour diminuer notre empreinte en élevages :
    • Nous réduisons la fertilisation azotée (protoxyde d’azote), c’est-à dire l’épandage, grâce à notre méthaniseur (qui a produit 26 700 tonnes de biométhane en substitution du gaz naturel en 2023) et grâce à la transformation des lisiers en fertilisants organiques
    • Nous limitons la fermentation des effluents d’élevage (méthane), en équipant de plus en plus de fermes avec des systèmes de séparation de phase (urines et déjections), des bassins couverts, etc.
  • Pour réduire l’empreinte de nos ateliers de transformation :
    • Nous réduisons notre consommation de combustibles fossiles (-23% en 5 ans)
    • Nous produisons une part de notre énergie à partir de la chaleur fatale (récupération de la chaleur)
  • Pour réduire globalement notre empreinte :
    • Avec l’Ademe et l’Inrae, nous analysons le cycle de vie (ACV) de nos produits, une donnée essentielle pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre ; ces deux organisations valident tous les chiffres que nous publions à ce sujet.
    • Nous effectuons aussi un bilan carbone scope 1, 2 et 3, c’est-à-dire de la fourche à la fourchette.
    • Nous produisons notre propre biocarburant avancé, à partir de graisses, pour couvrir une part croissante de nos besoins.
    • Et aussi… ouverture de magasins anti-gaspi, plantation de haies bocagères, recours aux énergies solaire et éolienne, etc. 
Que faisons-nous pour l’eau ?

L’eau que nous traitons représente l’équivalent d’une ville de 400 000 habitants : notre sobriété représente donc un enjeu majeur ! 

En plus de diminuer notre consommation (- 18% en 4 ans), nous retraitons nos eaux usées depuis 20 ans, avec une technologie qui nous permet de la réutiliser. Aujourd’hui ce sont 350 000 M3 d’eau/an qui sont déjà économisés. Demain, si la réglementation le permet (ReUse), nous pourrions limiter drastiquement les prélèvements d’eau sur nos sites équipés de stations de traitement d’eau.

Nous avons créé en 30 ans un modèle d’écologie circulaire unique au monde.

L’écologie circulaire s’inspire de l’harmonie et des interactions qui existent naturellement entre environnement et agriculture ; pour nous, il s’agit de reboucler les cycles naturels des matières : rejet, déchet ; ici tout peut, et doit, avoir une utilité ailleurs, être une ressource pour une autre activité.  

Elevage bien etre_BEE_Economie circulaire

Par exemple, notre méthaniseur génère du CO2 contenu dans le biogaz; plutôt que de le laisser s’échapper, nous prévoyons de le transformer en gaz alimentaire de conservation pour nos produits emballés ; et cela nous évitera bientôt d’en acheter à l’industrie pétrochimique. 

Elevage bien etre_BEE_Methaniseur

Autre exemple : grâce aux nutriments et à la chaleur récupérés dans nos ateliers, à l’eau que nous recyclons, au CO2 que nous générons, nous pouvons produire des compléments alimentaires comme la spiruline.

Elevage bien etre_BEE_Spiruline

Dans cette logique de transformation et de réutilisation permanentes, il y a beaucoup de techniques nouvelles que nous avons dû inventer.

Par exemple : nous avons imaginé un procédé inédit pour fabriquer notre biocarburant avancé, à partir de déchets graisseux issus de nos ateliers et des industries de notre région.

Elevage bien etre_BEE_Biocarburant

Ce modèle est notre fierté aujourd’hui et il a beaucoup de valeur, tant pour l’environnement, notre territoire, notre métier… que notre souveraineté alimentaire.

Elevage bien etre_BEE_Fertilisant

Préserver nos ressources vitales

Le dérèglement climatique est une préoccupation majeure pour nous agriculteurs, voire une source de stress en période de sécheresse, par exemple, ou lors de phénomènes climatiques extrêmes. 

Nous avons l’obligation de trouver rapidement des solutions pour que notre agriculture réduise drastiquement son impact et s’adapte au changement climatique. Mieux élever et mieux cultiver, mieux transformer nos produits alimentaires, mieux choisir ce que nous mangeons doit nous permettre d’envisager collectivement un modèle agricole et d’élevage durable. En créant un modèle plus performant en termes à la fois écologiques et économiques, nous voulons donner au plus grand nombre la possibilité de s’associer à ce mouvement.

Elevage bien etre_BEE_Eau propre

Ce sur quoi nous travaillons maintenant

Ce que nous avons essayé, validé, et qu’il nous « reste » à déployer

  • Chauffages basse consommation en élevage (par infrarouge long)
  • Nutrition de précision pour individualiser les rations alimentaires pour chaque cochon, selon son poids, sa morphologie, grâce à une puce RFID et une pesée par caméra : la machine compose sa ration alimentaire sur-mesure (10 ans de R&D sur le matériel et sur nos formulations d’aliments). 
  • 140 élevages engagés dans la certification environnementale, 30 déjà certifiés HVE

Ce que nous devons développer, qui demande des investissements lourds par élevage

  • Réduire les pesticides dans les cultures, nouveaux parcours culturaux
Elevage bien etre_BEA_20